Tétrarchie d’Alista : le carré d’as du Cunsigliu
Joseph Tarco dit le Sgiò
(né en 1891 à Alista)

« Il était grand et massif, tenant toujours le menton haut à la manière des capitaines d’infanterie et braillant ses ordres d’une voix sonore. »
Toussaint Betullo dit Cador
(né en 1916 à Alista)

« Une morne nonchalance, conséquence de ses blessures intérieures, le voûtait quelque peu et assombrissait son expression. »
Gaétan Zucchini dit Purciddò
(né en 1913 à Turricelli)

« Si l’impulsif Purciddò était sec comme un cotret et affligé d’une pâleur maladive… »
Vincent Fiorenti dit Cateddu
(né en 1913 à Mantinia)

« …le placide Cateddu avait à l’inverse le teint rougeaud et était large comme une barrique. »
Mantinia et la « sphère Talesa »
Lucien Talesa dit a Vulpi
(né en 1874 dans la Palanta)

« Petit et râblé, un borsalino crème toujours vissé sur le crâne, le nez camard, le regard tombant et la ride profonde. »
Don Vuddelmi dit L’Amiral
(né en 1888 à Alista)

« Gaillard robuste et volubile, ancien officier de marine, il avait sur la joue une cicatrice irrégulière, sans doute mal soignée, qui donnait à sa gueule rouquine un air de boucanier. »
Karl Vögel
(né en 1900 à Metz)

« Comble d’étrangeté, Calacroce avait fini par se prendre d’affection pour ce jeune fonctionnaire mosellan avide d’équité… »
François Calacroce dit Fanfan
(né en 1873 dans la Palanta)

« C’était un personnage musculeux et voûté, rompu aux vicissitudes du temps mais rempli d’une énergie que rien ne parvenait à éroder. »
Figures cardinales dans l’ombre des sgiò
Victor Tarco
(né en 1905 à Alista)

« Je me souviens d’un bel homme, d’une sensibilité exquise, mais sitôt enlevé par la mélancolie, il sombrait dans une morgue désespérante. »
Paul Betullo
(né en 1918 à Alista)

« Paul n’avait jamais versé une larme parce qu’il était trop sot pour exprimer son chagrin autrement qu’avec les poings. »
Giulia Burri
(née en 1913 à Sarretto, Émilie-Romagne)

« Ce qui parfaisait la lividité presque surréelle de cette enfant, c’était sa chevelure abondante, peinte d’un noir de jais, et ses yeux clairs garnis de cernes légers. »
Angélique Tarco épouse Casili
(née en 1940 à Alista)

« Elle était grande, élancée, cheveux châtains et yeux pers, gracieuse singularité dans le paysage alistais. La rudesse de son regard n’autorisait aucun doute sur ses origines. »